La construction fait partie des industries où l’on recense le plus d’accidents graves en Europe, et en particulier en France. Au-delà du port d’EPI et de la formation de son personnel aux mesures de sécurité, des solutions plus innovantes et efficaces existent pour prévenir ces accidents. Et certaines permettent à la fois d’assurer la sécurité de son personnel et de son site.
Sécurité et sûreté sur les chantiers : quels enjeux ?
Depuis des années, la France bat un malheureux record. Selon la CGT, qui parle d’”hécatombe”, notre pays compterait en effet plus de 1000 morts par an dus à des accidents de travail, ce qui ferait de nous le pays de l’Union européenne au plus haut taux d’accidents mortels. Et c’est bien le secteur de la construction qui tire ces chiffres vers le haut. Toujours selon le syndicat français, chaque jour, en France, un ouvrier du secteur de BTP meurt sur un chantier de construction, et toutes les cinq minutes survient un accident du travail. Ameli, le site de l’Assurance maladie, évoque 56 accidents du travail enregistrés pour 1 000 salariés dans le BTP. En comparaison, la moyenne de tous les secteurs est autour de 34.
Les causes de ces accidents parfois mortels sont diverses mais leur nombre important permettent tout de même de dégager quelques tendances. Au quotidien, les opérateurs et ouvriers peuvent œuvrer sur des engins en hauteur, avec du matériel lourd, parfois dans des rythmes soutenus. Le livret sinistralité du CTN-B indique en effet que près d’un accident sur deux sont liés à la manutention manuelle, et que 13 % des accidents sont liés à un outillage à main. Un autre chiffre est édifiant : le taux d’accidents liés aux chutes. Ces derniers représentent 30 % des accidents, dont 15 % concernent des chutes en hauteur, et 14 % de plain-pied.
Ces accidents coûtent cher. En tout, selon Ameli, dans le secteur du BTP, ce sont plus de 6 millions de journées de travail qui ont par exemple été perdues en 2018 à cause des accidents du travail.

Une cible particulièrement touchée par les accidents : les travailleurs isolés
Le secteur du BTP présente des risques sur le court comme le long terme. Chutes depuis des machines, accident de manutention, inhalation de matières toxiques, fatigue musculaire… Si les entreprises du BTP ont globalement renforcé leurs politiques de sécurité et multiplié les EPI, on observe encore des manquements en matière de sécurité et de protection de la santé à l’origine d’accidents graves et donc parfois mortels.
Le Code du Travail (article L. 4121-1) impose aux employeurs la mise en place d’une organisation et des moyens adaptés tels que des EPI, le retrait des produits dangereux, la mise en place de mesures de sécurité et de prévention et la sensibilisation des collaborateurs face aux risques encourus en situation de travailleur isolé. Dans ce cadre, une autre solution ciblant un public particulièrement vulnérable s’avère indispensable. Il s’agit des PTI et du DATI, dispositif d’alarme pour travailleur isolé.
Les premiers visés par les accidents graves dans le BTP sont en effet les travailleurs isolés. Et ces derniers peuvent être nombreux sur des chantiers de construction ou de réhabilitation : couvreur, électricien, opérateur de bulldozer et de grue ou d’autres engins… Tous ces métiers sont exposés à des risques particuliers en raison de leur isolement.
En cas de malaise par exemple, ces employés invisibles de leurs collaborateurs ne peuvent faire d’appel à l’aide. Et il s’agit d’une vraie problématique. En effet, selon le Cnam, en 2021, plus de 40 % des décès recensés dans le monde du travail étaient liés à des malaises.
Le système DATI s’impose ici comme une solution impérative, avec l’envoie d’une alarme dès qu’il suspecte que le travailleur en difficulté, c’est-à-dire qu’il est immobile, couché, ou plus globalement dans une position inhabituelle. Le dispositif DATI Anikit est connecté au réseau GSM. Il peut donc rapidement et précisément géolocaliser le travailleur pour lui permettre de rester en contact avec des personnes capables de le prendre en charge à tout moment s’il est nécessaire de faire intervenir les secours.
En visant le zéro accident, ce sont non seulement vos collaborateurs que vous protégez, mais également la performance et la productivité de votre activité.